dimanche 23 octobre 2011

Ni tout noir, ni complètement blanc

Le bleu ayant été remplacé par du blanc*, le titre précédent tombe comme un protège-dent dans la soupe... Quant à la marée noire redoutée, c'était une petite vaguelette, à peine de quoi faire évacuer un pédiluve... C'était le match qu'on attendait depuis le mois de septembre : des bleus - en blanc- déchaînés, dans le mouvement, ne lâchant rien et remettant cent fois l'ouvrage sur le métier. Hé-ro-ïques qu'on vous dit. 
Ca a commencé par le regard de Thierry Dusautoir à la sortie du couloir : j'ai failli lâcher mon bol de thé, le petit est parti en courant dans sa chambre (et aux dernière nouvelles, il y est toujours), mon cher et tendre (appelons le Dan, mais juste par commodité hein et parce qu'il souhaite garder l'anonymat) s'est remis les fesses en place dans le fauteuil, sentant que quelque chose se passait et le match a commencé. (alors, pour ceux qui n'ont pas vu ce regard, mais qui ont vu quelques épisodes de Rambo ou Rocky: c'est le regard qui fait comprendre qu'il n'y aura pas de prisonniers) Puis le score ne bougeait pas. Enfin, pas beaucoup. En tous cas moins que ce que l'on aurait pu craindre...
Au fil des minutes, il faut se rendre à l'évidence : les bleus en blanc sont bons, ils sont complètement dedans, laissant 5 petits points aux blacks à la mi-temps. C'est POSSIBLE. Dan s'énerve, tapotant fébrilement sur son Whiteberry, en multiplex avec paris 12, Auckland et London. A ses sourcils en phase d'unification, Je comprends que quelque chose coince... explication : la faute à l'arbitre qui n'a franchement pas risqué la laryngite par overdose de sifflet durant les regroupements. Voilà ça c'est dit.
Après 80 minutes, Dan n'a pas bougé de son fauteuil, sa tasse de café est vide, son oeil est un peu mouillé, un peu vide aussi. Le bilan est cruel : 15 petits points marqués, 1 point d'écart, 15 blancs en bleu désemparés, 1 blanc avec un oeil noir (le p'tit Morgan de la charnière) et le droit de soulever la coupette pour les blacks. 
Que l'on se console : elle n'est pas jolie du tout cette coupette !! Pas du tout le genre de trucs qu'on aurait envie de voir sur sa cheminée par exemple). Mais quand même, on y était à "ça"...


Drôle de finale, triste résultat, une coupe du monde 2011 qui laisse un goût d'amertume (1 point d'amertume soyons précis) quand même, malgré une qualification arrachée aux forceps et une demi-finale enlevée sans panache, à l'image de cette victoire néozélandaise finalement.


Sur ce, c'est pas l'tout mais je vous laisse. La suite c'est dans 4 ans ; d'ici là, vous pouvez reprendre une activité normale et éteindre le poste.


* A l'issue du tirage au sort, pourtant gagné par la France (yihaaa on a gagnéééé), le management a choisi, avec une certaine élégance, de laisser les all blacks jouer en noir. Peut-être espérait-on amadouer une presse kiwie déchaînée, ou décrocher une médaille du fair play... C'est vrai que les blacks en blanc, ça en jette beaucoup moins. Mais les bleus en blanc, aussi, en particulier pour entonner ce merveilleux et entraînant chant guerrier : "Alleeeeeeeez les  bleuuuuus".

1 commentaire:

  1. Je suis comme Dan moi !!!...j'avais plus de café dans ma tasse et l'oeil un peu humide !j'ai adoré cette matinée...avant, pendant et aussi après parce qu'ils ont été GRANDS...vive le rugby, vive le sport ;-)

    RépondreSupprimer