mardi 27 septembre 2011

Blanc+Noir = Noir

Bon, ils ont perdu. Ou ON a perdu. Et pourtant, on aurait pu y croire après les premières minutes plutôt offensives, mais il n'aura fallu que quelques petites occasions aux Blacks, pour "concrétiser", c'est à dire aplatir, transformer et finir 30 poins plus loin que notre coq. Bon, même s'il y a eu des erreurs, qui ont coûté très cher face aux blacks, tout en maîtrise, il y a eu une équipe plus vaillante que lors des 2 premiers matches et c'est encourageant, motivant, de mon point de vue d'éternelle optimiste...


La minute technique : où qu'on en est donc?


Le coq devrait finir 2ème de la poule A et irait donc en quart de finale affronter le 2ème de la poule B (voir ici) ; pour l'instant, cela semble être l'Angleterre, mais l'Ecosse et l'Argentine  jouant leur qualification sur le prochain match ET l'Ecosse jouant l'Angleterre, on n'est pas à l'abri d'un retournement de dernière minute, du style l'Ecosse battant l'Angleterre avec les bonus offensifs.
Et là, je sens bien que je vous perds tous et qu'il faut donc que je m'expliquasse un poil sur les bonus : 
Gagner c'est bien, c'est 3 points. Gagner en mettant 4 essais, c'est un point de plus (donc 4 si vous me suivez)
Perdre, c'est pas bien, mais perdre avec moins de 7 points de retard, ça fait quand même 1 point, et donc, c'est mieux.
Et perdre avec moins de 7 point de retard ET en mettant 4 essais, c'est 2 points de bonus. Enfin, je crois bien...


Et la presse?


Si la presse néo-zélandaise titre "French toast", ce n'est pas parce que les matches tombent à l'heure du petit déjeuner. C'est aussi parce que ça sentait un peu le grillé du côté des bleus..


"Est-ce que vous vous voyez encore champion du monde"? C'est la question qui été posée à un type, appelons-le Marc, dont l'équipe vient de prendre 37 points face aux blacks, qui ont donc au passage démontré une certaine supériorité, à un type dont c'est précisément la feuille de route, et qui à ce moment, doit se demander sur quel bouton appuyer pour que ça marche...
Et du coup, la réponse, c'est : "tu m'emmerdes avec ta question". 
Faut bien se mettre au niveau et se faire plaisir, aussi...


Et pendant ce temps, on s'autorise à écrire (pas à penser sérieusement j'espère) dans certains milieux autorisés que ces bleus-là s'apprêteraient à faire le coup des autres bleus en Afrique... on rêve...

vendredi 23 septembre 2011

Quand la charnière grince...

Celles (et ceux) qui écoutent la radio, ouvrent un journal, même dans le métro, n'ont pas pu échapper aux petits commentaires concernant la nouvelle équipe type du moment annoncée par mon ami Marc.
Même la presse néo-zélandaise, s'insurge contre une soi-disant Equipe B présentée par la France ; façon polie de signaler qu'on se sent comme qui dirait insulté par cet affront du petit coq. Que se passe-t-il donc????


L'équipe type du moment - niveau II (partie 2)


Alors, on va reprendre la suite du cours sur l'équipe type du moment ; on a vu les avants, maintenant, on va prendre les 1/2 ou, autrement dit, la charnière, actuel point de frottement.
Mais qu'est ce que c'est que c'est donc que cela que la charnière ? : et bien, c'est simple, c'est le lien entre les avants et les arrières, c'est l'articulation. La charnière, c'est deux bonhommes, deux demis (le demi de mêlée, n°9 et le demi d'ouverture n°10) qui devraient ne faire qu'un, pour que la charnière soit bien huilée (et j'espère que mes allusions à peine discrètes à une porte qui grince rendent les choses à peu près claires...) et rendent le jeu fluide, agile, rapide et percutant.
Pourquoi les appelle-t-on les demis? bon, y a qu'à les regarder ou les peser. 
Le demi de mêlée va introduire en mêlée, récupérer le ballon et après analyse éclair des positions de chacun, lancer le jeu. il gueule sur les gros, c'est dire que pour un mec qui pèse la moitié tout mouillé, il en a où il faut. Le demi de mêlée, c'est un peu Asterix (et là, je cite Daniel herrero, pape barbu du rugby du sud) : petit, grande gueule et fortiche.
Le demi d'ouverture, il ouvre le jeu avec l'arrière, c'est à dire l'attaque (puisque, je le rappelle, au rugby, on avance en reculant) ; il a en gros 3 options : y aller en costaud, tout seul, faire avancer les arrières d'une passe efficace et précise ou y aller au pied.
Bon, et ces deux zozos forment la charnière et une bonne charnière, c'est souvent deux 1/2 qui ont l'habitude de jouer ensemble.
Or, pourquoi polémique il y a, c'est parce que non seulement la charnière est inédite (Morgan Parra & Dimitri Yachvili), mais aussi que Parra fera ses débuts en n°10 lors de ce petit match amical... pas de quoi s'inquiéter, donc, mais de quoi faire parler... 

Dimitri & Morgan, unis pour le meilleur?


L'info du jour

Luc, Jé et Marco sont maintenant en terre de rugby. 
Beau voyage les zamis... prenez-en plein la vue et pas seulement dans les stades...
Oui, c'est perso.


L'info du jour de demain


C'est à 10h30, heure de Paris, à la télé, c'est en bleu et en noir, mais on espère voir la vie en rose...

jeudi 22 septembre 2011

Détente d'avant match

Avant que je ne prenne le temps de vous expliquer les remous liés à la désormais fameuse charnière (vous verrez, avec les explications ce sera très clair, mais ce sera dans le prochain post), je vous annonce que notre bel et vaillant capitaine a été élu par le très sérieux New Zealand Herald, 2ème plus beau gosse de la coupe du monde (c'est pas rien, parce que y a quand même du lourd...) : il aurait dit-on "un torse à faire s'évanouir les filles".
Ce que j'en pense ? et bien, que ce serait très dommage de s'évanouir, justement...


Thierry Dusautoir, capitaine du XV de chez nous
(pas de droits photos identifiés...mais c'est pas moi)

lundi 19 septembre 2011

Les pattes dans le sirop?

Bon, j'ai pas vu le match, la faute aux fleurs de courgettes (j'me comprends et j'admets que ce n'est pas très sérieux). 
J'ai entendu le score à la mi-temps, et je me suis dis que ça sentait pas vraiment le coq élevé en plein air, au bon grain et tout et tout, qu'il manquait un peu de fraîcheur et que face aux prochains, ça allait partir en tourte à vitesse grand V.
Mais le score final - et j'insiste sur FINAL, parce que c'est quand même bien ce qui nous intéresse - c'est 46-19 et donc, une victoire. Et ça en fait 2 sur 2 matches.
Que demande donc le peuple??
Eh ben, le peuple, il veut du jeu. il veut du style (et aussi une vraie raclée qui démarre à la 2ème minute et se termine à la 80ème). Il veut un sans faute, un zéro-ballon-perdu-c'est-pas-possible-qui-qui-l'a-sélectionné-çui-là qui rassurera tout le monde en vue du week-end prochain à 10h30 heure de Paris, lorsque ce coq fiévreux rencontrera une volaille hors catégorie, label noir...
Eh ben, le peuple, il a qu'à y aller, se sortir le c.. du canapé et au moins, par solidarité, aller courir 2-3 km histoire de ventiler un peu et se dire que sportif, y a pas à dire, c'est un métier et un mental. Et arrêter de râler. hein?
Notez que je ne suis pas hyper optimiste pour autant... 


La minute culinaire


Pourquoi je parle de sirop ? c'est à la fois extrêmement simple et subtil... petit clin d'oeil au sirop d'érable canadien, au sirop contre la fièvre (décidément, quel à-propos) et que les pattes dans le sirop, on perd en vitesse, en efficacité, le ballon colle, c'est moins fluide, quoi.
Vous croyez que je peux tenter ma chance comme faiseuse de titres à l'Equipe?? 

samedi 17 septembre 2011

L'effet papillon

L'effet papillon, ou comment 2 victoires imprévues en Nouvelle-Zélande affolent les rédactions et comptoirs en Europe.
C'est à dire que ces victoires, celles du Canada sur les Tonga et celle de l'Irlande sur l'Afrique du Sud agitent la rugbosphère, la seconde remettant en cause le pré-découpage des quarts de finale, opéré de longue date par les 20 millions de journalistes, sélectionneurs, joueurs et spectateurs amateurs de tous poils. Ceux qu'on peut lire (les vrais) mais aussi ceux qui parlent, au Comptoir (spécial dédicace Folklo), aux comptoirs, dans le métro - encore que nous ne soyons pas dans une configuration footesque : on peut très bien éviter toute discussion sur la coupe du monde de rugby - pour l'instant - si on évite soigneusement quelques rues du 6ème à Paris, quelques bars par ci par là et si on fait attention à ne pas lire l'Equipe par inadvertance (et ça peut arriver quand le dit journal est régulièrement accessible dans les toilettes...).
Je reviens à mes moutons (humour de situation) Parce que dans cette organisation minutieuse, le 1er d'une poule (rappelez-vous la leçon 1) est invité à jouer contre le 2nd d'une autre poule. D'où l'intérêt d'être premier. Et quand un prétendant à la première place est en train de se positionner sur la 2ème, eh bien, ça change les matches des quarts et donc l'issue de ces matches et donc les demis et par extension, ZE finale. 
C'est l'effet papillon, et je crois bien que je suis la première à parler de papillons sur un sujet rugby... 
Le 3ème d'une poule - ok, ça nous intéresse un peu moins pour le moment - est invité à se présenter au terminal B de l'aéroport le plus proche, mais se voit également offrir un droit de revenez-y-dans-quatre-ans-sissi-ça-nous-fait-plaisir. donc, ça compte.


La minute Marc L.


J'ai lu (aux toilettes, donc) un petit article expliquant que Marc n'était pas toujours souriant avec les journalistes. qu'on l'avait vu sourire lors d'une fête (oui, c'est assez inhabituel je le concède volontiers) et que plus tard, avec la presse, il était moins souriant. Oh-la-la-le-pas-sympa.
Marc, je m'adresse à toi : ce n'est pas parce qu'au mépris de tout sens élémentaire de respect et sans même avoir lu le tome 1 du management pour les nuls, ta hiérarchie a choisi d'annoncer en fanfare ton remplaçant au moment où tu préparais ce petit tournoi amical de rugby en Nouvelle-Zélande qu'il faut faire la gueule. Et ce n'est pas parce qu'ils sont 20 millions (les vrais et les amateurs et les autres) à te guetter le couteau entre les dents, planqués entre 3 moutons et un sac de kiwis (fruits) qu'il faut faire la tête. Franchement.

Culture


Ou plutôt élevage car on va parler moutons (je suis chez moi je fais ce que je veux...) ; Saviez-vous que la Nouvelle Zélande, c'est 4 millions d'habitants et 40 millions de moutons (grosso modo, hein, c'est pas une science exacte à la minute)? Et ben, maintenant, vous le savez et je vous laisse sur ce petit brin de culture, à placer auprès de vos amis et collègues pour les impressionner... 
De rien, c'est cadeau, ça me fait plaisir.



lundi 12 septembre 2011

lundi 12, l'annonce faite à la presse

Ca va devenir un rituel : on est tranquille au milieu de son émission préférée du soir (sur Infosport) et paf, sur le coup de 10h, conférence de presse depuis Auckland. Marc communique les noms des joueurs pour le prochain match (contre le Canada). C'est que Marc aime le changement, et les journalistes aiment en parler, alors là, tout le monde s'y retrouve.
J'aime bien Marc; quand il regarde les journalistes avec l'oeil gauche qui rigole et l'oeil droit qui t'en colle une... (et aussi quand il sort de l'eau après une séance de paddle). J'écoutais donc (très) distraitement les journalistes poser leurs questions (les mêmes que la dernière fois il me semble) : est-ce que les joueurs qui ne sont pas sélectionnés sont déçus ? (évidemment que NON, ils soulèvent de la fonte et bossent comme des malades pendant 4 ans pour être sélectionnés dans l'équipe de France et jouer la Coupe du Monde, alors s'ils ne jouent pas, c'est EVIDENT qu'ils s'en foutent ; au contraire, ils vont pouvoir aller visiter une plantation de kiwis et écouter un concert de chants maoris, alors le match, tu penses bien qu'ils s'en foutent...) et l'autre question étant "Est-ce que c'est ça l'équipe type du moment". Et là ça se passe de commentaires.


Explication de texte : l'équipe type du moment (niveau II) - partie 1


Une équipe de rugby, c'est 15 bonhommes et quelques remplaçants (et donc 1 match, ça nous y fait 30 gaillards sur le pré).
Les gaillards susmentionnés sont numérotés en fonction de leur poste et leur poste nous renseigne un peu sur leur morphologie... (mais bien sûr que c'est organisé c't'histoire...)
D'abord, Les gros : (c'est pas une moquerie, c'est leur surnom et ils le valent bien et je pèse mes mots) c'est la première ligne avec les piliers un à gauche avec une oreille droite comme un chou, un à droite avec la même oreille mais à gauche, au milieu le talonneur, qui joue du talon et pourra choisir mettre un casque ou quelque chose qui protège ses 2 oreilles vu qu'il a un GROS de chaque côté (sauf si puriste). Ils portent les numéros 1, 2 et 3.
La deuxième ligne porte les numéros 4 et 5 (quand je vous dis que c'est fastoche...) mais ne va pas pour autant cueillir les cerises puisqu'elle ira poser sa tête dans les fesses de la première ligne à chaque mêlée. A chacun sa passion, faut pas discuter. et la 3ème ligne, si vous avez à peu près suivi, c'est le 6, le 7 et le 8.
Bon, et tout ça, ça nous y fait un "pack", aux alentours de 850kg ma p'tite dame. Et je vous parlerai des demis un autre jour...


Marc L., entraîneur (image AFP)


L'expression du jour : 


"Ce n'est pas : la balle à l'aile, la vie est belle".  Traduction rugbystique du très galvaudé "on n'est pas chez les bisounours" du monde politique. S'utilise de façon ironique par Marc L. pour rappeler que le rugby, ce n'est rien d'autre que du combat, du combat et aussi du combat. Peut s'utiliser au quotidien, dans la sphère familiale ou professionnelle. Exemple : "eh oh, les enfants, ce n'est pas la balle à l'aile la vie est belle ici, tu débarrasses ton assiette et tu vas te brosser les dents, et fissa".


Et sinon, si vous voulez voir l'équipe type-du-moment-de-samedi, je vous invite à lire la presse de référence...

samedi 10 septembre 2011

Samedi matin 10 septembre, à l'aube

Le samedi matin, tout ce qui se passe avant 8h, c'est pour moi le milieu de la nuit, une heure à pas mettre un crampon en dehors du lit... mais ce matin-là, on pouvait dès 7 heures entendre un petit se demander s'il n'avait pas raté le début... un plus grand lui dire "chuuut, je sais pas si ils dorment" et un très grand (crampons T42) se lever dans le brouillard pour aller chercher les croissants avant de s'installer devant le match. Un France-Japon à Auckland. A priori, le japon n'est pas terre (traditionnelle) de rugby ; a priori, ce n'est pas la grande affiche de la poule (à celles qui se demandent ce que fout un gallinacé à cet endroit et donc, qui partent de très très loin, j'expliquerai plus bas), mais bon : "faut respecter l'adversaire, prendre chaque match l'un après l'autre, et se donner à fond dans toutes les phases de jeu" *
Sauf que. Quand je me lève, c'est 21-25 et que ça sent la poule grillée. Petit crampon est déjà remonté dans sa chambre et IL est dans un état de nerfs pas possible, le téléphone qui frétille de textos angoissés et énervés. 
Coup de bol : il fait chaud, il y a du soleil, j'attrape thé et croissants et je file dans le jardin.


Explication de texte : les poules. (niveau I)


Durant cette première partie de la coupe du monde, 4 poules de 5 équipes vont s'affronter ; les 2 meilleures de chaque poule iront en quart de finale et ainsi de suite jusqu'au grand jour. Dans NOTRE poule, nous avons le Japon, le canada, mais aussi les Tongas, et surtout la Nouvelle Zélande (et on peut dire sans trop s'avancer que le gros morceau, c'est celui-là). Notre poule porte le doux prénom de A ; les autres poules s'appellent B, C et D (voyez comme c'est simple le rugby)


* florilège.

vendredi 9 septembre 2011

Et le 9/9 arriva enfin

Cette année, le 9 septembre était un jour assez attendu ici... pour moi, parce que c'était mon anniversaire (ça ne s'invente pas), pour d'autres, parce que-coupe-du-monde-de-rugby-en Nouvelle-Zélande-note-que-j'-aurais-pu-y-aller-et-que-je-reste-quand-même-avec-toi-et-les-enfants.
Je note aussi, que décalage horaire oblige, les matches seront diffusés le matin et je me dis que vais peut-être aimer cette coupe du monde là.
Je ne manque pas non plus de m'interroger,anxieuse, sur les 3èmes mi-temps, imaginant une horde de gentlemen sagement installés dans mon canapé dès 8h du matin (sagement, mais vitupérant énergiquement contre les choix des entraîneurs et les ballons qui ne sont pas relâchés assez vite et vas-y sers moi une autre bière, j'suis trop vener).
IL m'explique que cette coupe du monde là est unique car elle a lieu chez les All Blacks et que c'est un petit pays, certes, mais un grand pays du rugby. IL aime le rugby, mais IL a aussi de belles références géographiques. Il me parle aussi de l'âme du rugby, mais là, je ne sais pas, j'entends déjà moins...
Alors, j'ai quand même pris mon clavier à deux mains et j'ai décidé de vous faire profiter de cette âme du rugby néo-zélandais qui va planer sur notre maison de banlieue pendant quelques semaines.